LES ATTAQUES SE MULTIPLIENT / LA FDC29 SE MOBILISE
LES ATTAQUES SE MULTIPLIENT / LA FDC29 SE MOBILISE
La Fédération des chasseurs du Finistère alerte l’ensemble des acteurs du monde rural — chasseurs, agriculteurs, pêcheurs, et autres partenaires de terrain — face à une série d’événements récents et de projets réglementaires qui menacent directement l’avenir de la chasse en France. Depuis plusieurs jours, les attaques visant notre pratique se multiplient, révélant une stratégie assumée de démantèlement progressif d’une activité pourtant centrale pour l’équilibre de nos campagnes. La chasse joue un rôle irremplaçable en matière de maîtrise et de régulation des espèces, de gestion de la biodiversité et de cohésion sociale dans les territoires ruraux. C’est tout un équilibre qui est aujourd’hui remis en cause.
RÉGULATION DU SANGLIER : UNE DÉCISION DU CONSEIL D’ÉTAT AUX LOURDES CONSÉQUENCES
Le Conseil d’État, saisi par l’association ASPAS, vient d’annuler une disposition réglementaire autorisant le tir de sangliers à proximité des parcelles agricoles en cours de récolte. Ce dispositif de régulation, validé lors des accords entre le monde agricole et les chasseurs en décembre 2023, constituait un outil important pour prévenir les dégâts aux cultures. Son retrait, imposé au nom d’un juridisme éloigné de la réalité du terrain, pénalise autant les agriculteurs que les chasseurs.
LE BLAIREAU, LE RENARD ET LE CHOUCAS DES TOURS DE NOUVEAU ATTAQUÉS EN JUSTICE
Par ailleurs, le dossier de la chasse sous terre du blaireau refait surface devant le tribunal administratif, suite à un recours déposé par les associations ASPAS, ONE VOICE et AVES. Ces dernières exigent une nouvelle fois que la chasse de cette espèce soit « justifiée », alors même qu’elle est encadrée, suivie et fondée sur des bases scientifiques solides et corroborées par des données techniques départementales. Il s’agit là encore d’une remise en cause systématique de pratiques validées par l’expérience et la recherche.
Par une décision rendue le 13 mai 2025, le Conseil d’État a annulé certaines dispositions relatives à la régulation du renard dans plusieurs départements, dont le Finistère (annulation de pratiquer le déterrage du renard hors période de chasse). Cette décision fait suite à des recours introduits par plusieurs associations de protection de la nature.
Une remise en cause plus large de la chasse et de son ancrage au plan national.
Le choucas des tours, espèce protégée qui cause d’importantes déprédations au monde agricole. Systématiquement les arrêtés préfectoraux des quatre départements bretons sont attaqués par les associations de protection de la nature, sous prétexte qu’aucune mesure alternative n’a été testé. Les tribunaux administratifs de Rennes et de Nantes ont systématiquement annulé les arrêtés permettant une intervention sur l’espèce.
ÉLARGISSEMENT INJUSTIFIÉ DES RESTRICTIONS DE CHASSE AUX MIGRATEURS
À l’échelle nationale, le projet de décret porté par la ministre de la Transition écologique, Madame Pannier-Runacher prévoit des mesures particulièrement préoccupantes :
Stoppent la chasse de certaines espèces (fuligule milouin, eider à duvet, lagopède alpin),
Et réduisent les périodes de chasse d’autres espèces (grive mauvis, caille des blés, canards siffleurs, pilet, souchet et sarcelle d’hiver).
Ces mesures sont proposées sans tenir compte des données scientifiques les plus récentes, ni d’une concertation avec les autres États concernés par les voies de migration, comme l’exige pourtant la réglementation européenne.
La FDC29 MOBILISE SES RÉSEAUX
Face à ces projets, les principales associations nationales de défense des chasseurs de gibier d’eau, ainsi que la Fédération nationale des chasseurs (FNC), ont récemment rencontré les représentants du Ministère pour tenter d’enrayer cette vague de décisions politiques précipitées et déconnectées du terrain.
La situation a également été portée au débat à l’Assemblée nationale et au Sénat. De nombreux députés membres du groupe d’études « Chasse et Pêche » ont interpellé la ministre de la Transition écologique, pour exprimer leur opposition ferme à ces projets de décret.